Le 12 octobre, l’organisation Transparency International a organisé un webinaire sur la gouvernance de l’initiative Grande Muraille Verte (GMV). Cette rencontre faisait suite à la publication d’un rapport visant à soutenir une mise en œuvre plus efficace de la GMV en fournissant une analyse de la gouvernance dans 3 domaines essentiels : la transparence, la participation, la redevabilité et l’intégrité.
Aux côtés de représentants de la Commission de l’Union africaine et de l’Agence Panafricaine de la GMV, SOS SAHEL était invitée à intervenir sur le thème de la participation des organisations de la société civile (OSC).
Quelle place pour la société civile dans la GMV ?
SOS SAHEL a insisté sur la nécessité pour les institutions de la GMV, de s’appuyer davantage sur les OSC, partenaires indispensables par leur présence et connaissance du terrain. En effet, les organisations de la société civile (collectivités locales, organisations de producteurs, associations locales, réseaux, ONG…) sont en grande partie responsables de la gouvernance et de la gestion des ressources naturelles. Elles ont une grande capacité de mobilisation, contribuent à créer de la valeur, à renforcer les compétences.
Les OSC assurent déjà un rôle de conseil et d’orientation auprès des institutions de la GMV pour mobiliser les communautés et garantir la prise en compte de leurs besoins. Cependant,
cette contribution doit être formalisée de manière à devenir systématique. Les acteurs non étatiques sont également des partenaires d’exécution : un grand nombre d’OSC ont déjà engagé avec les agences de la GMV dans divers pays, des collaborations opérationnelles. Ces collaborations sont vitales pour que la GMV soit une réalité locale, elles doivent se poursuivre et se renforcer.
Comment formaliser le rôle de la société civile ?
SOS SAHEL a profité de cette rencontre pour émettre les recommandations suivantes à l’attention des institutions de la GMV :
- Conduire une campagne d’information et de sensibilisation auprès des acteurs locaux pour qu’ils aient une bonne compréhension de la GMV et de ses enjeux et deviennent des promoteurs de la GMV.
- Mettre en place un système de labellisation qui viserait à établir des critères simples et clairs permettant au plus grand nombre d’acteurs de confronter leurs actions à la Grande Muraille Verte et de les comptabiliser
- S’appuyer sur les processus de décentralisation et intégrer les objectifs de la GMV dans les plans de développement communaux pour susciter des impacts de l’échelle locale à l’échelle nationale.
- Connecter davantage les OSC aux institutions : renforcer le dialogue et le partage d’informations mutuelles.
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