Ayant toujours eu un intérêt particulier pour l’écosystème entrepreneurial et le développement communautaire, je suis une jeune femme ambitieuse spécialiste en communication digitale et titulaire d’un ingéniorat en télécommunication. Passionnée par le climat, je suis membre de plusieurs réseaux de jeunes, dont l'association des Jeunes, où j'avais contribué à l'élaboration des stratégies de communication des projets sur les changements climatiques. Convaincue qu’il est du devoir de tout citoyen d’apporter sa contribution au développement de son pays et que la femme ne devrait pas être laissé pour compte, j’ai fondé WEP-Niger (Women Environmental Programm-Niger) en 2019 qui est une association apolitique à but non lucratif regroupant les femmes pour un développement durable et numérique au Niger tout en s’attaquant aux impératifs du genre. Je suis fière de mon choix de carrière, j’aime travailler sur des projets à fort impact sociale, collaborer avec des femmes écocitoyennes qui veulent jouer un rôle dans la résilience climatique tout en améliorant leurs conditions de vie est un privilège pour moi.
Quelles sont vos responsabilités actuelles et comment y êtes-vous parvenue ?
Samira : Je suis actuellement la présidente de WEP-Niger. Cela découle d'une longue expérience d'engagement, de bénévolat et de volontariat avec plusieurs associations et réseaux de jeunes au Niger et dans la sous-région. Mon parcours doublé de sensibilité m'a permis non seulement d'apprendre sur le terrain, mais aussi d'avoir cette envie d'apporter ma pierre à l'édifice. Tout ceci m'avait amené à développer des applications de grande utilité publique notamment " Media Trans " qui lui a permis de remporter le 2e prix du Hackathon spécial médias de l'OIF et " mon milieu " applications mobiles pour la gestion des inondations finalistes du concours national E-TAKARA du Niger.
Concrètement, comment les femmes s’engagent-elle pour la GMV sur le terrain ? quel est le chemin qu’il reste à faire ?
Samira : L'engagement des femmes pour la GMV sur le terrain c'est surtout au niveau de la participation active aux travaux de restauration des terres, de production des plans forestiers et aux actions de plantation. Le chemin qui reste c'est l'implication des femmes dans l'exploitation des services écosystémiques au niveau des sites restaurés et le partage équitable des revenus générés par l'exploitation des sites restaurés. Pour ce faire, le dialogue politique sur les questions de la mise en œuvre de la restauration sensible au genre ainsi que les goulets d'étranglement politiques sur sa mise à l'échelle.
Que diriez-vous aux femmes qui n’osent pas s’engager et s’affirmer ?
Samira : En cette journée du 8 mars 2024, je tiens à rappeler aux femmes que le rythme est accéléré. Je les exhorte fortement à oser et à s'affirmer, car pour promouvoir une économie verte qui encourage davantage la voix des femmes, il est essentiel d'avoir une grande mobilisation féminine.
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