Près de 1235 hectares de terre sont à reboiser dans le cadre du projet « la Grande Muraille verte ».
L’équipe de coordination du projet sur la «La Grande Muraille verte et les imaginaires environnementaux sahéliens: green fix et la persistance d’une idée politique » et ses partenaires ont initié un atelier de restitution de résultats préliminaires de la recherche de terrain du projet réalisé dans les zones de Kani et Mankono. C’était le vendredi 15 mars 2024 dans un hôtel d’Abidjan-Cocody.
Au cours de cet atelier, les organisateurs ont expliqué que le projet la Grande Muraille Verte est une initiative panafricaine qui vise à combattre la désertification et à promouvoir la résilience des écosystèmes et des communautés. Ainsi, dans le cadre du projet, un plan de reboisement a été mis en place afin de freiner l’avancée du désert. Selon le Colonel Oria Ocho Martin, coordonnateur du projet la Grande Muraille Verte Côte d’Ivoire, plusieurs actions ont été menées de 2017 à 2020 pendant la phase pilote. «Il y a eu une grande partie de sensibilisation des populations dans deux régions de la Côte d’Ivoire à savoir le Worodougou et le Béré à l’effet de leur faire comprendre ce que le reboisement va apporter au niveau écologique, économique, etc. 400 hectares de reboisement ont été réalisés dans le cadre de ce projet. De façon concrète, les populations ont mis près de 1235 hectares de terre à reboiser au profit du projet. Également, il y a eu près de 7000 plants forestiers qui ont été produits pour faire le reboisement», a-t-il révélé.
Par ailleurs, Colonel Oria Ocho Martin a souligné que ce projet permettra de planter sous forme d’agro foresterie au moins 100 pieds de karité par hectare au profit des femmes. À l’en croire, à la maturité, ces arbres vont servir à fabriquer du beurre de karité tout en permettant aux femmes de se faire de l’argent et de lutter contre la pauvreté. «Ce projet va résoudre le problème d’emploi car ce sont des activités à haute intensité de mains d’œuvres qui vont permettre d’employer des jeunes et des femmes pour des travaux forestiers notamment les pépinières, les travaux de préparation de terrain, de piquetage, de painting », a-t-il affirmé.
Pour sa part, Kando Amédé Soumahoro, coordonnateur principal de l’Institut des Études pour le Développement (IDS)en matière de recherche en Côte d’Ivoire, a indiqué qu’une vaste étude exploratoire a été faite dans le cadre de ce projet. Selon lui, le projet Grande Muraille Verte en Côte d’Ivoire n’a pas encore bénéficié d’un appui de la recherche scientifique. «Il était plus judicieux de mettre ce mécanisme en place dans le but de collecter le maximum d’informations pour voir le rapport des individus à l’environnement, le rapport à la forêt, le rapport aux différents systèmes qui sont mis en place pour freiner l’avancée du désert », a-t-il affirmé.
Touré Abdoulaye avec A. Traoré