Depuis le début de sa mise en œuvre en 2022, le Projet de Restauration des Ecosystèmes dans la région du Plateau Central (PRE-PCL) a permis d’atteindre des résultats importants, contribuant ainsi à inverser la tendance à la dégradation des terres et à améliorer les revenus des communautés. Parmi les actions menées dans le cadre de ce projet, figure la réalisation de jardins nutritifs dans quatre communes de la région du Plateau Central.
La technique dite de jardin nutritif apparaît comme une alternative à l’accroissement de la disponibilité des feuilles, en incitant les populations à intégrer dans leurs cultures maraichères le baobab et le moringa comme des légumes. Le choix de ces deux espèces est guidé par leur usage fréquent par la grande majorité de la population, leurs valeurs nutritionnelles, leur contribution à la sécurité alimentaire, à la lutte contre la pauvreté et la malnutrition.
Dans le cadre du Projet de Restauration des Ecosystèmes dans la région du Plateau Central (PRE-PCL), quatre (04) jardins nutritifs ont été réalisés dans les communes de Niou, Toéghin, Boussé et Laye. D’une superficie d’un hectare (1 ha) chacun, ces jardins, qui sont équipés de forages à l’énergie solaire, sont gérés par des comités de gestion locaux.
Adama Zoungrana, trésorier du Conseil Villageois de Développement de Gasma (Commune de Boussé), fait partie du comité de gestion du jardin nutritif de son village. Pour lui, l’importance des jardins nutritifs réside à plusieurs niveaux : « Ces jardins vont nous permettre de cultiver nos propres aliments, d’améliorer la qualité de nos repas de même que nos revenus à travers la vente des produits. Nous souhaitons que cet accompagnement puisse se poursuivre et s’étendre à d’autres bénéficiaires ».
Financé par la Coopération Belge au Développement SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement, le PRE-PCL est mis en œuvre au Burkina Faso par la Grande Muraille Verte Burkina Faso et APEFE Burkina Faso.
Selon Yacouba Ouédraogo, Administrateur des Programmes de APEFE Burkina Faso, les jardins nutritifs réalisés dans le cadre du projet sont innovants : « Dans ces jardins, seront produits, en plus du moringa et du baobab, des spéculations maraîchères comme les tomates et les oignons. La seconde innovation, c’est que ces jardins sont équipés de forages à l’énergie solaire », a-t-il expliqué.
Jean-Jacques Bahiré, Responsable Suivi-Evaluation à la Coordination Nationale de la Grande Muraille Verte Burkina Faso pense, pour sa part, que ces initiatives permettront d’améliorer significativement les conditions de vie des communautés : « A terme, nous espérons contribuer à l’amélioration des revenus de 250 ménages d’au moins 30%, à travers la promotion d’activités génératrices de revenus basées sur les produits forestiers non ligneux ».
Source : Grande Muraille Verte Burkina Faso
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