Lancement du projet intitulé « La Grande Muraille Verte pour la restauration des écosystèmes et la paix (Fleuron Grande Muraille Verte) »

Publié le 11/03/2024 - 16:18
Mis à jour le 18/04/2024 - 12:42
Lancement du projet intitulé « La Grande Muraille Verte pour la restauration des écosystèmes et la paix (Fleuron Grande Muraille Verte) »

Organisation des nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture : Un projet pour la restauration des écosystèmes et la paix.

L’Organisation des nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme des nations-unies pour l’environnement, en collaboration avec l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte et les agences Grande muraille verte du Burkina Faso et du Niger, ont procédé ce mercredi 6 mars 2024, au lancement du projet intitulé « La Grande muraille verte pour la restauration des écosystèmes et la paix (Fleuron grande muraille verte) ». L’objectif est de lutter contre la déforestation et de redonner la vie à un écosystème en pleine dégradation.

D’un montant global d’environ 3 061 870 000 FCFA, le projet s’exécutera durant trois ans. Cinq communes du Burkina sont concernées. Il s’agit de Yako, Korsimoro, Seytenga, Bogandé et Yamba. « Le choix de ces localités se justifie tout d’abord par leur sensibilité. Aussi, vu que le projet intervient au Burkina et au Niger, nous avons essayé d’avoir une continuité des communes de ces deux pays. Toutefois, un facteur est entré en jeu : l’insécurité. Et vu que c’est un projet de développement, il nous fallait donc choisir des zones où l’administration est présente afin de pouvoir effectuer un suivi permanent », a justifié Damas Poda, expert forestier à la FAO Burkina Faso.

« Pour les activités génératrices de revenus, nous demanderons que les populations aient d’abord une contribution vérifiable », Damas Poda

Selon Ibrahim Ouédraogo, assistant au représentant de la FAO au Burkina Faso par ailleurs chargé de programme, deux particularités se greffent à la mise en œuvre de ce projet. « D’une part, il se veut être un cas d’école de gestion des écosystèmes et de consolidation de la paix. En tant que projet de développement, il sera mis en œuvre en synergie et en complémentarité avec les projets d’urgences de la FAO couvrant les mêmes communes, afin de renforcer le lien humanitaire-développement-paix et apporter des réponses inclusives aux besoins des populations. D’autre part, sa mise en œuvre se fera suivant une approche de décentralisation, conformément aux processus de décentralisation engagés au Burkina-Faso et au Niger. Cette approche impose au projet, le renforcement des capacités des communes à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’œuvre, en termes de planification, d’exécution, de suivi- évaluation des actions de restauration des forêts et des paysages et en leur confiant la gestion fiduciaire », a-t-il développé.

« La FAO a fortement œuvré à l’opérationnalisation de l’initiative Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel », Ibrahim Ouédraogo

Rappelons que la concrétisation de ce projet a pu se faire grâce au soutien de certains pays tels que l’Allemagne et le Danemark, qui disent attacher du prix à la question de la protection de l’écosystème et de la paix. Leur appel sera donc que chacune des localités bénéficiaires travaille pour une bonne marche du projet. « L’Allemagne et le Danemark sont les premiers contributeurs de ce projet qui se chiffre à plusieurs millions d’euros. C’est un projet de grande importance et nous sommes fiers d’y contribuer. Il permettra de reconstituer les terres pour le bien-être des populations du Burkina Faso et du Niger... Il doit permettre à chacun de revoir son comportement. Ça implique donc toute la population. Et il faut changer les comportements qui pourront accélérer la déforestation. C’est la seule possibilité pour qu’il y ait le progrès », a résumé Bernd von Münchow-Pohl, chargé d’affaires d’Allemagne au Burkina Faso.

« Le gouvernement allemand encourage la restauration de l’écosystème sur son territoire et à l’étranger », Bernd von Münchow-Pohl

Le ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement lui, de son côté, a insisté sur la nécessité pour les acteurs de ce projet, de la gestion rationnelle des ressources mises à leurs dispositions. « Nous voulons dire aux partenaires de ne pas avoir peur. Si 1 franc disparaît, on va le retrouver. M. le coordonnateur, le ministre dit de vous dire qu’il aura l’œil sur vous. Que les ressources mises pour le fonctionnement de ce projet devront être justifiées par vous, chaque année. A tous les bénéficiaires, le message est le même. Il me charge de vous dire qu’il a également l’œil sur vous », a averti le secrétaire général du ministère, Dr Boureima Kouanda, avant de lancer officiellement le projet.

« Ce projet implique suffisamment le niveau déconcentré et nous espérons que ce ne sera pas une implication uniquement sur papier », Dr Boureima Koanda

Erwan Compaoré 
Source : Lefaso.net https://lefaso.net/spip.php?article128490